Artiste expérimentale basée à Paris, DGF explore depuis 1990 les modalités des relations sensorielles et cognitives entre les corps et les lieux, réels ou de fiction, jusqu’à interroger la distance entre la vie organique et l’oeuvre. Métabolisant références littéraires et cinématographiques, architecturales et musicales, scientifiques ou pop, elle crée des « chambres » et des «intérieurs », des « jardins », des « attractions » et des « planètes », dans les multiples sens que ces termes prennent dans les textes de Virginia Woolf ou Nathaniel Hawthorne, des Sœurs Brontë ou de Thomas Pynchon, de Joanna Russ ou de Philip K. Dick. Chez DGF, cette interrogation des espaces s’étend vers un questionnement de la neutralité implicite des pratiques et des lieux d’exposition. Ses « mises en espace », « anticipations » et « apparitions » envahissent le domaine des sens du spectateur pour opérer des modifications intentionnelles dans sa mémoire et son imagination. Hantés par l’histoire et le futur, ces espaces deviennent des conteneurs où DGF incube une forme de subjectivité qui n'existe pas encore. A travers des multiples expositions internationales, films courts, mises en scènes et concerts, l’oeuvre mutante de DGF participe à l’invention des nouvelles technologies de la conscience.
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An experimental artist based in Paris, DGF has been exploring since 1990 the different modalities of sensory and cognitive relationship between bodies and spaces, real or fictitious, up to the point of questioning the distance between organic life and work. Metabolizing literary and cinematographic, architectural and musical, scientific and pop references, DGF creates "chambres" and "interiors", "gardens", "attractions" and "planets", with respect to the multiple meanings that these terms take on in the works of Virginia Woolf or Nathaniel Hawthorne, the Brontë sisters or Thomas Pynchon, Joanna Russ or Philip K. Dick. This investigation of spaces extends to a questioning of the implicit neutrality of practices and exhibition spaces. Her "mises en espace", "anticipations" and "apparitions" seek to invade the sensory domain of the viewers in order to operate intentional changes in their memory and imagination. Haunted by history and future, DGF’s works become containers where the artist incubates a form of subjectivity that does not yet exist. Through multiple international exhibitions, short films, productions and concerts, DGF's mutant work contributes to the invention of new technologies of consciousness.